Interview Miguel

Max / Difool / Miguel

 

Miguel Derennes

Cette interview a été faite le 03 mai 2000 pour le site www.mediaradiotv.com

(Va aussi voir les autres photos de Miguël et écouter les jingles)
                 (L'aspect magique d'Internet : c'est sans contraintes)

Miguel, ancien animateur sur FUN Radio et présentateur sur MCM, est désormais chroniqueur sur TF 1, dans "Défense d'entrer".

 

Quel est votre parcours ?

Je viens de Rennes. Ma mère est bretonne, mon père est catalan... Imaginez le caractère ! J'ai toujours eu la passion de la radio, mais j'ai vraiment pris le virus dans les années 80, lorsque j'ai commencé à faire de la radio amateur.

J'ai très vite décidé d'en faire mon métier, et après avoir contracté un prêt étudiant, je suis monté à Paris suivre les cours d'une école de radio, l'EBS. Grâce à cette école, j'ai obtenu un stage à Europe 1, en 89, comme assistant réalisateur du Top 50... qui à l'époque était présenté par Jean-Luc Delarue. J'y suis resté pendant trois ou quatre mois, et cela s'est très bien passé.

Un jour, Delarue me dit : « Il y a une chaîne de télévision musicale sur le câble qui se monte. Ils recherchent des jeunes cons : tu devrais y aller ! ».
J'y vais donc de sa part... et je suis pris.
Du jour au lendemain, je pars à Monaco pour la naissance de MCM. Nous sommes à la rentré 89, et je fais de la télévision, ce que je n'avais jamais imaginé ! Comme nous partagions les locaux de RMC, j'ai commencé à traîner dans la radio... Et un jour, on m'a proposé de remplacer l'animateur du Hit Parade, le week-end ; c'est ainsi que, en parallèle, j'ai travaillé sur RMC.
En 92, MCM s'installe à Paris. J'accompagne le mouvement, en envoie aux radios parisiennes les maquettes de ce que je faisais sur RMC.
Finalement, je suis pris sur FUN Radio en janvier 93. J'y resterai jusqu'en 98, avec une brève coupure en 95, période pendant laquelle j'ai animé les mornings sur RTL 2.
C'est aussi en juin 95 que j'arrête MCM.



Et aujourd'hui ?

Désormais, je suis chroniqueur au sein de l'émission « Défense d'entrer », un prime-time sur TF1.
J'anime également l'émission « Zone 8.0 », un format de deux heures diffusé le samedi, à 20 heures, sur Net Radio : une programmation exclusivement basée sur années 80.
Enfin, je présente, sur TPS, les programmes cinéma et sports du pay-par-view.



Que pensez-vous des radios qui se développent sur Internet ?

Je ne suis pas persuadé qu'il y ait une viabilité économique à rester sur Internet, mais je pense que commencer par là, pour ensuite se dispacher sur d'autres supports, est maintenant ce qu'il y a de mieux à faire, en tous cas du point de vue économique.
Avoir une radio accessible sur Internet, et donc à une multitude de personnes à travers le monde, ne coûte finalement rien... par rapport au potentiel offert, et surtout eut égard à ce que coûtait le lancement d'une radio dans les années 90. Il n'empêche qu'il faut toujours le faire savoir et le savoir-faire !

 

Etes-vous "client" des radios et télévisions sur le Net ?

Je trouve que pour l'instant, tant que l'on a pas le haut débit, les télévisions sur le Net sont très contraignantes. Le haut débit permettra plus de confort, surtout avec le système d'archivage : je viens quand je veux, voir ce que je veux. Sur le Net, il n'y a pas de rendez-vous fixe comme sur les télévisions hertziennes ou câblées, même si elles proposent des multi-diffusions. C'est l'aspect magique d'Internet : c'est sans contrainte.



Quels sites visitez-vous ?

Comme tout le monde, je "fais de la Bourse". M'y intéressant depuis un an et demi, j'ai eu la chance de pouvoir acheter certains titres à des prix intéressants... et j'ai déjà, en globalité, multiplié par trois. Je ne suis pas mécontent ! J'ai désormais le virus, et Boursorama.com est le site que je visite le plus.
Sinon je visite tous les sites d'actualité, au niveau des médias, ne serait-ce que pour écouter les radios, les médias étrangers...
Grâce à Mon Yahoo !, je consulte toutes les dépêches AFP, dont celles sur le foot. J'utilise également beaucoup les services : billets de train, réservations diverses, achats en ligne (vins, DVD...).



Quelles radios écoutez vous ?

Je ne sais pas si je vieillis, mais là encore je recherche de plus en plus l'information : les rendez-vous économiques de BFM... Sinon je cherche du flux musical.
Pour ce qui est des libres antennes, je trouve qu'il n'y a rien de vraiment excitant. Mais j'aime tout de même beaucoup Europe 1. Je trouve qu'en talk radio, c'est ce qu'il y a de plus cohérent.

 

Si vous refaisiez de la radio...

Mon rêve, maintenant, c'est la périph'... des émissions comme celle de Laurent Ruquier, par exemple.
Musicalement, j'aime bien Nostalgie, je trouve que la programmation y est vraiment carrée. Mais je n'ai plus envie de faire de FM. Je crois qu'à la limite, la seule station sur laquelle je pourrais aller est Europe 2.



Avez-vous des projets en matière de télévision ?

Bien sur. Mais c'est un grand classique : dès que l'on revient à l'antenne, le téléphone sonne de nouveau ! Grâce à « Défense d'entrer », je rencontre des producteurs, et l'on commence à me parler de projets.
Mais dans l'immédiat, je n'ai pas spécialement envie de travailler avec un autre producteur que Patrick Laudet. Il me considère un peu comme son poulain, croit en moi, me protège, me guide... Nous travaillons actuellement sur des concepts que l'on peut proposer à différentes chaînes. Mais la chaîne n'est pas ce qui compte le plus pour moi ; c'est de continuer à travailler avec Patrick Laudet qui est important.


Propos recueillis par Emmanuel Rials